RAYHANA Fashion Week Tunisie 2013
Nouvelle boutique Rayhana Créations Artisanales au Tunisia Mall – Lac II
Success-Story: Sondes BEN MOUSSA – Bijoux Rayhana
Créer son label alors que l’on est encore jeune c’est possible. Sondes BEN MOUSSA en est la preuve. En faisant le tour de la boutique des bijoux Rayhana, j’avais imaginé une femme d’une cinquantaine d’années, s’inspirant des nombreux voyages qui ont ponctué toutes ces années de vécu. Quand Sondes entre dans la boutique, je comprends que c’est la patronne et je suis sous le charme. La trentaine, belle et un look unique…un peu comme ses produits.
La première boutique Rayhana a ouvert ses portes en 2007, mais « j’ai commencé bien avant. Créer c’est quelque chose qui grandit en vous, et qui peut se déclencher à n’importe quel moment. » me lance Sondes quand on évoque ses débuts. « Les bijoux n’étaient peut être pas ma passion première. Mais petite déjà, j’aimais coudre, je donnais beaucoup de valeur aux vieilles choses, aux antiquités. J’aimais l’ambiance des femmes de l’ancienne époque. C’est peut être cela qui se reflète dans mes créations et qui donne l’impression que je suis beaucoup plus âgée. »
Son déclic pour les bijoux s’est passé lors d’un voyage en Afrique du Sud. Partie visiter une mine, la magie des pierres précieuse opéra. « Un contact très intense, très particulier aussi. J’ai su que je voulais en faire mon métier. Comment ? Je ne savais pas encore. » Fallait-il passer par la case diplôme ? Soit ! Sondes suit une petite formation en Afrique du Sud sur les pierres et poursuit des études en Tunisie où elle en ressort avec son titre d’Artisane en poche. « Mais je pense que seule la passion est nécessaire. Les diplômes servent peut être à avoir de l’assurance pour se lancer dans un nouveau projet. Mais seul l’amour de ce que l’on fait, nous permet d’atteindre nos objectifs. » me dit la jeune entrepreneuse.

SEUL L’AMOUR DE CE QUE L’ON FAIT, NOUS PERMET D’ATTEINDRE NOS OBJECTIFS.Surmonter les difficultés Le moment le plus difficile ? Pour Sondes BEN MOUSSA, c’est le fait de démarrer avec un petit budget et d’essayer de viser la bonne cible, le bon endroit, faire le bon choix. Et le choix s’est porté sur une petite boutique au Golden Tulipe Gammarth pour commencer. Aidée par sa famille, Sondes lance Rayhana. Son bestseller, a été le classique bijou « rayhana » mélangé à des pierres précieuses. A l’époque, la boutique faisait également beaucoup de décoration et de couffins traditionnels revisités. Le premier succès s’est installé petit à petit, grâce au bouche à oreilles. Juifs de Tunisie, habitués du Golden Tulipe et habitants de la banlieue de Tunis se rendaient tous chez Rayhana pour choper le petit truc original. En 2008, la jeune dame est contactée par la chaine télé FashionTV International qui lui consacre un reportage. La réussite est à l’international : « De nombreux artistes mondiaux achètent chez Rayhana. Ils me contactent personnellement. J’ai eu l’occasion de défiler au Palais Royal au Maroc. Je devais même ouvrir mon enseigne là-bas. » C’est que Sondes BEN MOUSSA, n’est pas peu fière de sa réputation dans la haute sphère. Sur ses moments « down », Sondos met en avant le support de sa famille-particulièrement celui de sa mère-. Si dans beaucoup de « succes stories » on nous dit de ne pas écouter les conseils des proches qui fausseront le parcours, certaines ont vraiment besoin du contraire pour avancer. C’est le cas de Sondes BEN MOUSSA. Depuis 2007, tout est allé si vite. Rayhana a vite pris le dessus sur la vie personnelle de la jeune femme. Ce sont là, les moments les plus durs. « Mais l’amour du produit fini, le plaisir de voir une collection prête me rebooste pour la suite. » Pour garantir la pérennité d’un produit ? Sondes dit : « Il faut un apprentissage continu. Je forme mes employés à ma manière de travailler et je le fais en continu. Quand je prépare une nouvelle collection, je passe jour et nuit à l’atelier. Je pense que c’est ça, la clé de la pérennité. Il ne faut surtout pas que votre « projet » soit un coup de cœur passager. Il faut que ça vous colle à la peau.»
